Auteur/autrice : the_bridge_tank

Se doter d’une vraie gouvernance mondiale de la santé publique devient crucial

Par irina Bokova, Hakima el Haite, George Papandreou et Joël Ruet.

Irina Bokova, ancienne directrice générale de l’UNESCO, Hakima El Haite, présidente de l’Internationale libérale, George Papandreou, ancien Premier ministre grec et président de l’Internationale socialiste, et Joël Ruet ont co-publié un article dans La Tribune. Il était intitulé « Se doter d’une vraie gouvernance mondiale de la santé publique devient crucial” et a été publié le 12 mars 2020. Selon eux, une gouvernance mondiale de la santé doit bénéficier d’une prise en main permanente, collective et ambitieuse, notamment en amont des crises.

Les quatre auteurs appellent à la mise en place d’une connexion permanente entre les centres de recherche, d’un réseau mondial de médicaments et de fournitures médicales et d’une « Académie de l’OMS ». Cette académie réunirait un panel permanent d’experts de la crise pandémique, de data scientists de l’offre, d’experts socio-économiques et d’organisations de philanthropie et d’urgence, ainsi qu’un fonds dédié au financement d’une éventuelle accélération de la crise. Un futur stock de vaccins dédiés aux moins fortunés, au Sud comme au Nord, doit également être préparé.

Déjeuner de l’innovation organisé par The Bridge Tank à Davos

The Bridge Tank a organisé en marge du Forum Economique Mondial de Davos un workshop  international sur le thème : « Accélérer la ville intelligente – solutions de financement et gouvernance de projets pour les marchés émergents. » 

Joël Ruet président du Bridge Tank, et Pranjal Sharma, membre du Board du Bridge Tank et contributeur à l’agenda du WEF, rédacteur en chef de Businessworld, ont réuni à  Davos des décideurs pour un débat  autour d’un déjeuner  sur « l’accélération de la ville intelligente – solutions de financement et gouvernance de projet pour les marchés émergents», auquel ont participé Anand S Rao (Partner & Global AI Lead chez PwC), B.S.Kohli (Advisor to Chief Minister, Punjab Bureau of Investment Promotion), John Edge (Operating Partner Broadhaven Capital Partners), Jaime Malet (President,US-Spain Chamber of Commerce), Vijay Poonoosamy  (Director International & Public Affairs QI Group),, Dominique Piotet (CEO UNIT.city), Susheel Koul (Executive MD Asia Pacific, Jones Lang LaSalle).

Notre point de départ était que les  concepts de «villes intelligentes» sont discutés depuis longtemps mais qu’on ne les voit que peu émerger. Nous avons débattu de l’évolution des critères de financement des villes intelligentes; de leurs défis en constante évolution.

Tout d’abord, les contributeurs ont rappelé les enjeux de définition, allant de la simple conservation de l’énergie, de la nourriture ou de l’eau à une utilisation intelligente et généralisée des données, en passant par le développement des villes nouvelles, ou encore  l’immobilier avec une communauté d’écosystème comprenant la formation des talents, etc.

Le deuxième enjeu a porté sur la gouvernance: comment décider, comment les financer? Quelles stratégies entre les nouvelles villes et la modification des villes existantes? Et comment ne pas oublier les villages intelligents? L’expérience rurale indienne a notamment été discutée, notamment les stratégies pour passer du diesel au solaire, généraliser les wifis et les comptes bancaires numériques, la gestion numérique des données de récolte pour les engrais.

Les participants des pays émergents ont été d’avis que l’on devrait partir des villages, puis étendre l’expérience vers des villes intelligentes; l’exemple du Pendjab a été mentionné, qui a commencé ses programmes au niveau du district, puis avec 3 villes intelligentes. L’expérience d’IFC en matière de numérisation dans le cadre du programme « Invest in Africa » a également été mentionnée comme un projet pilote réussi. Cependant, l’internet bon marché via les systèmes mobiles ne fait pas en soi une ville intelligente: il est intéressant de noter que la question de l’espace a été évoquée: l’intelligence ne concerne pas seulement la numérisation mais nécessite de l’espace: dans les villes déjà congestionnées, cela soulève de sérieuses préoccupations.

Les questions de la gouvernance publique et de la rentabilité privée ont été évoquées, et une large part de la conversation a été consacrée à la question de permettre aux citoyens de s’approprier la ville dans laquelle ils vivent.

Les «grappes d’innovation», avec l’exemple ukrainien cette fois, ont été mentionnées dans un tel esprit de regarder plutôt ce qui rassemble les gens, sans nécessairement impliquer le gouvernement.

Enfin, des pratiques économiques innovantes ont été mentionnées: non seulement l’introduction de la technologie, mais aussi la cohabitation, le partage de l’économie, etc., et, à la fin, une approche plus segmentée de l’économie circulaire, entre prime / masse peut devoir être envisagée.

Davos 2020 vu par The Bridge Tank

Davos ne se résume pas en un post; mais nous retenons trois « moments ».

D’abord, un point de vue sur le thème de cette 50ème édition, l’environnement: si le Forum de Davos est évidemment en retard sur ce thème, il accepte année catalysé l’attention autour de la mouvance agissante des entreprises. https://www.youtube.com/watch?v=cwk5r9PJcPE

The Bridge Tank a également participé au 4èmeForum de Davos sur les routes de la soie/Belt and Road Initiative. Une discussion sur la façon dont la mondialisation évoluerait: « de la  mondialisation ancienne qui profite à certains à une nouvelle mondialisation axée sur la ceinture et la route qui profite à tous et est de haute qualité » selon les organisateurs de la rencontre.
L’idée économique de fond discutée était la suivante : « Plus de biens publics internationaux (ouverts à tous) que de biens privés (pour les actionnaires) ». Tout un débat, mais qui a su réunir des politiques et des financiers de tous horizons.

Enfin, Davos c’est aussi le « Davos ouvert », qui cette année comptait parmi ses voix celle de Yo Yo Ma et de son violoncelle; incomparable.

En conversation – partager les fruits de la croissance

Lors du G20 / T20 auquel The Bridge Tank participait, le vice-ministre des Finances saoudien a déclaré que les organisations multilatérales avaient réussi à assurer l’efficacité mais avaient échoué dans la distribution – elles «se sont concentrées sur la création de croissance plutôt que sur le partage des fruits» 

Il a planifié des promesses de dons pour la stimulation multilatérale pour la promotion des intérêts nationaux et communs de la population – illustrant les transitions démographiques et l’emploi dans le Sud.

C’est dans ce sens que va notre proposition de Policy Brief visant à étendre l’inclusion des agences financières du Sud dans l’accès au Fonds Vert Mondial.

The Bridge Tank a participé au Forum de lancement du G20/Think20 2020 à Riyadh

Lors de cette réunion nous avons exposé nos idées et notre argumentaire pour un Policy Brief aux dirigeants du G20 portant sur l’amélioration de l’impact du Fonds Vert Mondial et suggérant l’appui du G20 à la nouvelle stratégie 2020-2023 développée par le Secrétariat du Fonds.

L’équipe rédactrice du Policy Brief sera dirigée par The Bridge Tank, implique plusieurs nos membres, ainsi que des contributeurs originaires de Tunisie, Chine, Inde, Indonésie, Allemagne, Italie et de France.

Au cours des 5 dernières années, nous nous sommes engagés régulièrement auprès du groupe de travail « Finance et changement climatique » du T20. Lorsque les dirigeants du G20 décident de s’unir, les solutions sont prêtes grâce à des groupes d’engagement comme le T20. Nos idées ont reçu un accueil chaleureux de la présidence saoudienne du G20 et des équipes mondiales du T20.

En plénière, le Prince Turki al Faycal bin Saud, longtemps chef des services de renseignement saoudiens, a prononcée le discours inaugural et promu la diversification des modes de financement des actions du G20, une approche compatible avec nos propositions politiques sur le Fonds vert pour le climat: accès direct aux fonds pour les pays et les ONG  du Sud.

La semaine de The Bridge Tank à Pékin pour le lancement du CGTN Think Tank

Début décembre 2019, The Bridge Tank s’est rendu à Pékin, en Chine, à l’occasion du lancement du CGTN Think Tank. Représenté par son président Joël Ruet, la venue de The Bridge Tank en Chine s’est révélée être une occasion précieuse d’échanger avec différentes fondations et think tank ayant leur siège à Pékin.

En tant que partenaire fondateur de l’organisation, The Bridge Tank a assisté au lancement du CGTN Think Tank le 4 décembre 2019. Cette session d’ouverture, animée par le présentateur vedette de World Insight de CGTN, Zhang Hue, a été diffusée en direct à la télévision nationale.

La cérémonie d’inauguration a été marquée par les discours de Ban Ki-Moon, ancien secrétaire général des Nations unies, d’Yves Leterme, ancien Premier ministre belge, et de Martin Jacques, Senior Fellow au Département de politique et d’international de l’Université de Cambridge et professeur invité à l’Université Fudan de Chine.

A cette occasion, Joël Ruet a eu le plaisir de retrouver Luan Jianzhang, directeur du département international du Comité central du Parti communiste chinois, qui avait rendu visite à l’équipe de The Bridge Tank à Paris, en juin 2019. Il a également échangé avec des représentants du China International Publishing Group, ainsi qu’avec Yu Yunquan, président de l’Academy of Contemporary China and World Studies.

À la suite de ce lancement, le CGTN Think Tank a organisé le même jour son premier événement sur le thème « La mondialisation en transition : S’adapter à un monde qui change ». Joël Ruet a participé à la séance d’ouverture de cet événement, aux côtés d’Erlan Karin, conseiller politique du président du Kazakhstan, de Fraser Cameron, directeur du Centre UE-Asie à Bruxelles, et de Zhai Yongping, Chief of Energy Sector Group de la Banque asiatique de développement.

La session a été suivie par une cérémonie célébrant les 20 ans de diffusion de l’un des talk-shows les plus importants de Chine : Dialogue de CGTN avec Yang Rui, son présentateur vedette. Invités récurrents de l’émission, Joël Ruet et Martin Jacques ont donné une interview témoignant de leur amitié personnelle avec Yang Rui.

La Fondation Soong Ching Ling

Deux jours avant le lancement du CGTN Think Tank, Joël Ruet a rencontré le président de la fondation Soong Ching Ling, Wang Jiarui. Cette rencontre le 2 décembre 2019 est intervenue quelques mois après la visite à Paris d’une délégation de cette fondation. Rappelons que la fondation Soong Ching Ling a été créée en 1986 par le China Welfare Institute, lui-même fondé par Rosamond Soong Ching-ling, ancienne présidente d’honneur de la République populaire de Chine. Au cours de leur discussion, Joël Ruet a souligné la nécessité d’ouvrir la philanthropie au peuple et pas seulement aux millionnaires. Il a ajouté que c’était la mission d’institutions telles que la Fondation de promouvoir cette idée.

La Pangoal Institution

Un jour plus tard, le 3 décembre, Joël Ruet a rencontré Yi Peng, président de la Pangoal Institution à Pékin. Ce think tank de politique publique, qui travaille en étroite collaboration avec des entreprises chinoises, étudie la gouvernance mondiale et la diplomatie civile dans les pays et régions situés le long de l’initiative des « nouvelles routes de la soie » (Belt and Road Initiative).

The Bridge Tank intervient à la conférence Horasis Chine 2019 à Las Vegas

Les 28 et 29 octobre 2019, la conférence Horasis China s’est déroulée à Las Vegas. Parmi les moments clés, nous noterons tout particulièrement le débat entre Kristi Noem, gouverneur du Dakota du Sud, et Pete Ricketts, gouverneur du Nebraska, sur la collaboration économique entre les États-Unis et la Chine. Kristi Noem a fait valoir que, d’un point de vue agricole, le maintien de nombreuses options était le meilleur moyen pour les États-Unis de réussir, en permettant aux familles américaines d’acheter une grande variété de produits. Pete Ricketts a insisté sur le fait que la montée de la classe moyenne en Chine signifiait un changement positif, car elle augmentait le revenu moyen disponible, qui permettait alors la consommation de produits tels que la viande bovine. Une telle discussion était très intéressante à suivre, car elle mettait en évidence les différences entre le point de vue des États américains impliqués dans des relations commerciales intenses avec la Chine, et la position de Washington et de Donald Trump.

Notre Président, Joël Ruet est intervenu dans un panel intitulé « Quelle est la prochaine étape de l’initiative chinoise des Nouvelles Routes de la Soie? », qui était présidé par Brendan Davis, producteur et associé de International Troublemakers Incorporated. Parmi les autres intervenants figuraient Bo Inge Andersson, président de Yazaki North and Central America pour l’Europe et l’Afrique, Kai Xu, fondateur de l’EverGreen Academy en Chine, et David Young, directeur général d’Oxford Analytica. Dans ce panel, Joël Ruet a mis en perspective que la collaboration de la Chine avec les partenaires du développement, du système d’aide international, et les multinationales permettrait d’accélérer la croissance économique et de réduire la pauvreté.

The Bridge Tank co-organise le Dialogue Sino-Français sur les civilisations

Le 22 octobre 2019, le Dialogue sino-français sur les civilisations, co-organisé par The Bridge Tank et le China International Publishing Group, a accueilli trois panels de travail axés sur les cultures française et chinoise et les valeurs mondiales. Les discussions ont porté sur l’intensification des échanges humains bilatéraux et sur la définition d’une civilisation fondée sur l’égalité, l’apprentissage mutuel, le dialogue et l’inclusion.

Wang Yi, Laurent Fabius, Jiang Jianguo et Dominique de Villepin ont inauguré le Dialogue sino-français sur les civilisations. Wang Yi, ministre des affaires étrangères et conseiller d’État chinois, a appelé à une place centrale de l’égalité, de la tolérance et de la coopération au sein des civilisations humaines. Laurent Fabius, ancien Premier ministre français et Président du Conseil constitutionnel, a souligné que le dialogue sino-français était un moyen de vivre ensemble, d’autant plus que les civilisations française et chinoise ont en commun la volonté d’ouverture et un fort intérêt pour l’équilibre. Ces caractéristiques communes devraient permettre à la coopération sino-française de défendre le multilatéralisme plus efficacement que seule. Jang Jianguo, directeur du bureau d’information du Conseil d’Etat chinois et ancien directeur adjoint du département de la publicité du Parti communiste chinois, a souligné que la communication entre les deux civilisations, chacune avec sa propre culture et sa propre sagesse, était le meilleur moyen de réaliser les rêves français et chinois. Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, a insisté sur l’importance de la partie humaine de ce dialogue des civilisations qui reste centrale dans ce contexte de crise globale affectant le modèle politique, économique et international.

Les intervenants du premier panel étaient Xiang Yunju, vice-président exécutif de la China Literature and Art Foundation, Gérard Chesnel, ancien ministre-conseiller à l’ambassade de France en Chine et ancien ambassadeur de France aux Philippines, Luo Guoxiang, Luo Guoxiang, maître de conférences à l’Institut d’études internationales de l’Université de Wuhan, Deborah Furet, directrice du développement à l’EHESS, Liu Ye, acteur chinois et chevalier de l’Ordre français des Arts et des Lettres, Philippe Barret, écrivain français, et Han Yuhai, maître de conférences au Collège chinois de l’Université de Pékin.

Les intervenants de la deuxième session étaient Jean-Christophe Bas, président de l’Institut du dialogue des civilisations et ancien directeur de la stratégie et du développement de l’Alliance des civilisations des Nations unies, Meng Man, maître de conférences à l’Institut d’histoire et de culture de l’Université Minzu de Chine, Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et sécurité en Europe, Zhao Xiaoxing, directeur adjoint et chercheur à l’Institut de documentation de l’Académie de Dunhuang, Alexandre Del Perugia, acteur et directeur du Conservatoire national du cirque et des mimes, et Shen Jian, président de l’Association chinoise de recherche sur l’histoire de France et directeur adjoint du Conseil consultatif académique du Collège de littérature de l’Université de Zhejiang.

Le troisième panel a réuni Liu Shaowen, directeur adjoint de l’Institut de recherche sur le cyberespace de Chine, Emmanuel Lincot, maître de conférences à l’Institut catholique de Paris et expert en politique chinoise et en histoire de l’art, Feng Ying, directeur du Ballet national de Chine et chevalier de l’Ordre français des Arts et des Lettres, Jean-François Di Meglio, président d’Asia Centre, Yuan Min, PDG de Tencent, et François Quentin, ancien président du conseil d’administration de Huawei Technologies France.

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