Catégorie : Événements et rapports

Quels effets de la pandémie sur la compétition entre les Etats-Unis et la Chine ?

Note d’analyse, par l’Ambassadeur Philippe COSTE.

Les tensions entre les deux compétiteurs sont en train de s’aggraver, la situation de la Chine par rapport aux Etats-Unis va probablement se renforcer et la gouvernance mondiale fait encore plus gravement défaut que par le passé, appelant à plus d’Europe.

►    Que les deux puissances qui tiennent entre leurs mains une bonne partie du sort de la planète se montrent si peu pénétrées de leurs responsabilités vis-à-vis des autres est non seulement un spectacle navrant, mais tout se passe comme si les institutions internationales elles-mêmes étaient détournées de leur vocation et devenaient le champ clos d’une lutte d’influence entre les deux superpuissances.

►    Les éléments qualitatifs conduisent néanmoins à nuancer l’appréciation d’une Chine ayant pris l’avantage relatif. Avant la « diplomatie des masques », les Européens étaient partagés à l’égard de la Chine : un peu méfiants mais très intéressés à continuer de faire des affaires avec ce pays de cocagne. Depuis, les proportions se sont inversées : toujours intéressés à faire des affaires mais nettement plus méfiants. 

►    Il n’en est que plus urgent que le seul recours imaginable, c’est-à-dire l’Europe, se mobilise encore plus énergiquement pour appeler le monde à la raison. Evidemment, entre les disputes sur le Brexit et celles sur la solidarité financière entre pays du Nord et du Sud, et avec les échéances de court terme écrasantes qui assaillent les gouvernements européens, la tâche n’est pas aisée, pour dire le moins. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas la tenter, avec conviction et opiniâtreté, car c’est la seule voie possible.

Flattening Curves & Lifting Lockdowns – A better method for estimating infection rates

By
Alexandra Campmas, Paolo Giudici, Andrea Renda, Joël Ruet.

Ce rapport présente une analyse comparative de l’épidémie de COVID-19 dans dix grands pays européens. Il identifie les pays les plus performants et les moins performants pour aplanir la courbe. Il promeut une nouvelle méthode statistique d’estimation du « taux de reproduction » (connu sous le nom de « R0 ») pour analyser des pays ou des régions spécifiques, afin de mieux cibler les politiques publiques de confinement ou de déconfinement. Il importe en effet d’explorer les pratiques les meilleures, les plus efficaces et les plus sécurisées, alors que nous nous préparons à une éventuelle deuxième vague.

Les critères les plus importants pour aplanir avec succès la courbe ont été les confinements précoces. Cela a eu un effet déterminant sur le «taux de reproduction épidémique» R0. Il subsiste cependant une divergence importante entre les R0 sur lesquels les gouvernements européens fondent leurs décisions publiques de déconfiner et les chiffres présentés dans ce document. Cela signifie que plusieurs pays européens sous-estiment la mesure dans laquelle leurs taux d’infection sont réduits et leurs foyers maîtrisés.

Télécharger le Rapport.

L’Afrique fera face à l’effet pangolin

Issue Brief par

Mamadou Lamine DIALLO, Ancien Directeur de Cabinet du Président de la Commission de l’Union Africaine, Membre du Comité d’Orientation, The Bridge Tank.

L’Afrique est l’enjeu du monde en ce siècle, la crise du Covid en souligne bien les enjeux.

►    Il faut relativiser la thèse du Président Xi Jinping de Chine à l’effet de dire que l’Afrique est dans une phase pré-industrielle d’accumulation du capital technique limitée aux infrastructures.

►    L’accent mis sur l’accumulation de capital technique consomme plus de capital naturel qu’il n’est nécessaire et accroît les inégalités. La pandémie illustre bien qu’il faut un solide capital institutionnel pour traiter du capital humain, de la santé en particulier.

Flattening the Curve – A pan-European comparative analysis of the COVID-19 outbreak

A new report published by the Bridge Tank compares the outbreak of COVID-19 across ten major European countries

This ground-breaking analysis identifies the best and worst performing countries in Europe, and the reasons behind their respective performance in flattening the curve.

Italy, Spain, France, UK, The Netherlands and Belgium are the most severely hit by the outbreak and have struggled to flatten the curve efficiently. This is mostly explained by the delay in implementing proper lockdown and social distancing measures. France could soon overtake Italy, and UK is still witnessing an increase of the number of confirmed cases and deaths.

Greece is the best performing country in Europe, followed by Czechia (The Czech Republic) and Romania. Thanks to early and strict containment measures, they have successfully managed to flatten the curve and slow down the spread of the virus. The contrast between Greece – which suspended public events and closed schools even before the first 100 cases were detected, and Spain – which took similar decisions at a much later stage of the epidemic – is particularly striking.

Germany seems to be an outlier. Though its lockdown measures have been implemented relatively later and not fully, the number of deaths has not reached the levels met by its neighbours but is still progressing quickly in relative terms.

Joel Ruet, Chairman of the Bridge Tank, stated: “In the sea of data about Covid-19, one indicator stands out: the doubling rate of deaths and confirmed cases. It allows to measure how well countries are flattening the curve. With the exception of Germany, we see a strong correlation between an early lockdown and subsequent success in controlling the spread of the virus.

Read and download the report here.

The Bridge Tank, an independent economic think-tank, is an active member of the T20, the think tank group of the G20. Since the COVID-19 outbreak in China, the members of the Bridge Tank have regularly published on the epidemic and advised numerous governments. The Bridge Tank also mobilised a working group on the future of global health governance to provide recommendations to the UN.

Joel Ruet, Founder and Chairman of The Bridge Tank, is a French economist at CNRS and Ecole Polytechnique. He studied and worked in France, China, India, Senegal and UK. He is a regular commentator on global affairs in international media and speaker at major conferences.

For any media enquiry, please contact: administration@thebridgetank.org

Déjeuner de l’innovation organisé par The Bridge Tank à Davos

The Bridge Tank a organisé en marge du Forum Economique Mondial de Davos un workshop  international sur le thème : « Accélérer la ville intelligente – solutions de financement et gouvernance de projets pour les marchés émergents. » 

Joël Ruet président du Bridge Tank, et Pranjal Sharma, membre du Board du Bridge Tank et contributeur à l’agenda du WEF, rédacteur en chef de Businessworld, ont réuni à  Davos des décideurs pour un débat  autour d’un déjeuner  sur « l’accélération de la ville intelligente – solutions de financement et gouvernance de projet pour les marchés émergents», auquel ont participé Anand S Rao (Partner & Global AI Lead chez PwC), B.S.Kohli (Advisor to Chief Minister, Punjab Bureau of Investment Promotion), John Edge (Operating Partner Broadhaven Capital Partners), Jaime Malet (President,US-Spain Chamber of Commerce), Vijay Poonoosamy  (Director International & Public Affairs QI Group),, Dominique Piotet (CEO UNIT.city), Susheel Koul (Executive MD Asia Pacific, Jones Lang LaSalle).

Notre point de départ était que les  concepts de «villes intelligentes» sont discutés depuis longtemps mais qu’on ne les voit que peu émerger. Nous avons débattu de l’évolution des critères de financement des villes intelligentes; de leurs défis en constante évolution.

Tout d’abord, les contributeurs ont rappelé les enjeux de définition, allant de la simple conservation de l’énergie, de la nourriture ou de l’eau à une utilisation intelligente et généralisée des données, en passant par le développement des villes nouvelles, ou encore  l’immobilier avec une communauté d’écosystème comprenant la formation des talents, etc.

Le deuxième enjeu a porté sur la gouvernance: comment décider, comment les financer? Quelles stratégies entre les nouvelles villes et la modification des villes existantes? Et comment ne pas oublier les villages intelligents? L’expérience rurale indienne a notamment été discutée, notamment les stratégies pour passer du diesel au solaire, généraliser les wifis et les comptes bancaires numériques, la gestion numérique des données de récolte pour les engrais.

Les participants des pays émergents ont été d’avis que l’on devrait partir des villages, puis étendre l’expérience vers des villes intelligentes; l’exemple du Pendjab a été mentionné, qui a commencé ses programmes au niveau du district, puis avec 3 villes intelligentes. L’expérience d’IFC en matière de numérisation dans le cadre du programme « Invest in Africa » a également été mentionnée comme un projet pilote réussi. Cependant, l’internet bon marché via les systèmes mobiles ne fait pas en soi une ville intelligente: il est intéressant de noter que la question de l’espace a été évoquée: l’intelligence ne concerne pas seulement la numérisation mais nécessite de l’espace: dans les villes déjà congestionnées, cela soulève de sérieuses préoccupations.

Les questions de la gouvernance publique et de la rentabilité privée ont été évoquées, et une large part de la conversation a été consacrée à la question de permettre aux citoyens de s’approprier la ville dans laquelle ils vivent.

Les «grappes d’innovation», avec l’exemple ukrainien cette fois, ont été mentionnées dans un tel esprit de regarder plutôt ce qui rassemble les gens, sans nécessairement impliquer le gouvernement.

Enfin, des pratiques économiques innovantes ont été mentionnées: non seulement l’introduction de la technologie, mais aussi la cohabitation, le partage de l’économie, etc., et, à la fin, une approche plus segmentée de l’économie circulaire, entre prime / masse peut devoir être envisagée.

Davos 2020 vu par The Bridge Tank

Davos ne se résume pas en un post; mais nous retenons trois « moments ».

D’abord, un point de vue sur le thème de cette 50ème édition, l’environnement: si le Forum de Davos est évidemment en retard sur ce thème, il accepte année catalysé l’attention autour de la mouvance agissante des entreprises. https://www.youtube.com/watch?v=cwk5r9PJcPE

The Bridge Tank a également participé au 4èmeForum de Davos sur les routes de la soie/Belt and Road Initiative. Une discussion sur la façon dont la mondialisation évoluerait: « de la  mondialisation ancienne qui profite à certains à une nouvelle mondialisation axée sur la ceinture et la route qui profite à tous et est de haute qualité » selon les organisateurs de la rencontre.
L’idée économique de fond discutée était la suivante : « Plus de biens publics internationaux (ouverts à tous) que de biens privés (pour les actionnaires) ». Tout un débat, mais qui a su réunir des politiques et des financiers de tous horizons.

Enfin, Davos c’est aussi le « Davos ouvert », qui cette année comptait parmi ses voix celle de Yo Yo Ma et de son violoncelle; incomparable.

La semaine de The Bridge Tank à Pékin pour le lancement du CGTN Think Tank

Début décembre 2019, The Bridge Tank s’est rendu à Pékin, en Chine, à l’occasion du lancement du CGTN Think Tank. Représenté par son président Joël Ruet, la venue de The Bridge Tank en Chine s’est révélée être une occasion précieuse d’échanger avec différentes fondations et think tank ayant leur siège à Pékin.

En tant que partenaire fondateur de l’organisation, The Bridge Tank a assisté au lancement du CGTN Think Tank le 4 décembre 2019. Cette session d’ouverture, animée par le présentateur vedette de World Insight de CGTN, Zhang Hue, a été diffusée en direct à la télévision nationale.

La cérémonie d’inauguration a été marquée par les discours de Ban Ki-Moon, ancien secrétaire général des Nations unies, d’Yves Leterme, ancien Premier ministre belge, et de Martin Jacques, Senior Fellow au Département de politique et d’international de l’Université de Cambridge et professeur invité à l’Université Fudan de Chine.

A cette occasion, Joël Ruet a eu le plaisir de retrouver Luan Jianzhang, directeur du département international du Comité central du Parti communiste chinois, qui avait rendu visite à l’équipe de The Bridge Tank à Paris, en juin 2019. Il a également échangé avec des représentants du China International Publishing Group, ainsi qu’avec Yu Yunquan, président de l’Academy of Contemporary China and World Studies.

À la suite de ce lancement, le CGTN Think Tank a organisé le même jour son premier événement sur le thème « La mondialisation en transition : S’adapter à un monde qui change ». Joël Ruet a participé à la séance d’ouverture de cet événement, aux côtés d’Erlan Karin, conseiller politique du président du Kazakhstan, de Fraser Cameron, directeur du Centre UE-Asie à Bruxelles, et de Zhai Yongping, Chief of Energy Sector Group de la Banque asiatique de développement.

La session a été suivie par une cérémonie célébrant les 20 ans de diffusion de l’un des talk-shows les plus importants de Chine : Dialogue de CGTN avec Yang Rui, son présentateur vedette. Invités récurrents de l’émission, Joël Ruet et Martin Jacques ont donné une interview témoignant de leur amitié personnelle avec Yang Rui.

La Fondation Soong Ching Ling

Deux jours avant le lancement du CGTN Think Tank, Joël Ruet a rencontré le président de la fondation Soong Ching Ling, Wang Jiarui. Cette rencontre le 2 décembre 2019 est intervenue quelques mois après la visite à Paris d’une délégation de cette fondation. Rappelons que la fondation Soong Ching Ling a été créée en 1986 par le China Welfare Institute, lui-même fondé par Rosamond Soong Ching-ling, ancienne présidente d’honneur de la République populaire de Chine. Au cours de leur discussion, Joël Ruet a souligné la nécessité d’ouvrir la philanthropie au peuple et pas seulement aux millionnaires. Il a ajouté que c’était la mission d’institutions telles que la Fondation de promouvoir cette idée.

La Pangoal Institution

Un jour plus tard, le 3 décembre, Joël Ruet a rencontré Yi Peng, président de la Pangoal Institution à Pékin. Ce think tank de politique publique, qui travaille en étroite collaboration avec des entreprises chinoises, étudie la gouvernance mondiale et la diplomatie civile dans les pays et régions situés le long de l’initiative des « nouvelles routes de la soie » (Belt and Road Initiative).

The Bridge Tank co-organise le Dialogue Sino-Français sur les civilisations

Le 22 octobre 2019, le Dialogue sino-français sur les civilisations, co-organisé par The Bridge Tank et le China International Publishing Group, a accueilli trois panels de travail axés sur les cultures française et chinoise et les valeurs mondiales. Les discussions ont porté sur l’intensification des échanges humains bilatéraux et sur la définition d’une civilisation fondée sur l’égalité, l’apprentissage mutuel, le dialogue et l’inclusion.

Wang Yi, Laurent Fabius, Jiang Jianguo et Dominique de Villepin ont inauguré le Dialogue sino-français sur les civilisations. Wang Yi, ministre des affaires étrangères et conseiller d’État chinois, a appelé à une place centrale de l’égalité, de la tolérance et de la coopération au sein des civilisations humaines. Laurent Fabius, ancien Premier ministre français et Président du Conseil constitutionnel, a souligné que le dialogue sino-français était un moyen de vivre ensemble, d’autant plus que les civilisations française et chinoise ont en commun la volonté d’ouverture et un fort intérêt pour l’équilibre. Ces caractéristiques communes devraient permettre à la coopération sino-française de défendre le multilatéralisme plus efficacement que seule. Jang Jianguo, directeur du bureau d’information du Conseil d’Etat chinois et ancien directeur adjoint du département de la publicité du Parti communiste chinois, a souligné que la communication entre les deux civilisations, chacune avec sa propre culture et sa propre sagesse, était le meilleur moyen de réaliser les rêves français et chinois. Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, a insisté sur l’importance de la partie humaine de ce dialogue des civilisations qui reste centrale dans ce contexte de crise globale affectant le modèle politique, économique et international.

Les intervenants du premier panel étaient Xiang Yunju, vice-président exécutif de la China Literature and Art Foundation, Gérard Chesnel, ancien ministre-conseiller à l’ambassade de France en Chine et ancien ambassadeur de France aux Philippines, Luo Guoxiang, Luo Guoxiang, maître de conférences à l’Institut d’études internationales de l’Université de Wuhan, Deborah Furet, directrice du développement à l’EHESS, Liu Ye, acteur chinois et chevalier de l’Ordre français des Arts et des Lettres, Philippe Barret, écrivain français, et Han Yuhai, maître de conférences au Collège chinois de l’Université de Pékin.

Les intervenants de la deuxième session étaient Jean-Christophe Bas, président de l’Institut du dialogue des civilisations et ancien directeur de la stratégie et du développement de l’Alliance des civilisations des Nations unies, Meng Man, maître de conférences à l’Institut d’histoire et de culture de l’Université Minzu de Chine, Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et sécurité en Europe, Zhao Xiaoxing, directeur adjoint et chercheur à l’Institut de documentation de l’Académie de Dunhuang, Alexandre Del Perugia, acteur et directeur du Conservatoire national du cirque et des mimes, et Shen Jian, président de l’Association chinoise de recherche sur l’histoire de France et directeur adjoint du Conseil consultatif académique du Collège de littérature de l’Université de Zhejiang.

Le troisième panel a réuni Liu Shaowen, directeur adjoint de l’Institut de recherche sur le cyberespace de Chine, Emmanuel Lincot, maître de conférences à l’Institut catholique de Paris et expert en politique chinoise et en histoire de l’art, Feng Ying, directeur du Ballet national de Chine et chevalier de l’Ordre français des Arts et des Lettres, Jean-François Di Meglio, président d’Asia Centre, Yuan Min, PDG de Tencent, et François Quentin, ancien président du conseil d’administration de Huawei Technologies France.

The Bridge Tank co-organise la conférence : « La Chine : Quelles questions pour l’avenir ? »

The Bridge Tank a co-organisé avec l’ambassade de Chine en France un séminaire le 11 octobre 2019, pour commémorer le 40e anniversaire des réformes économiques et le 55e anniversaire de la mise en œuvre des relations diplomatiques franco-chinoises. Ce séminaire s’est déroulé au Palais Brongniart et a réuni des personnalités politiques et des experts français et chinois. Ce séminaire a permis de mener de nombreux échanges et débats, entre les intervenants et le public. Les débats ont été ouverts par Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, Maurice Gourdault-Montagne, ancien conseiller diplomatique à l’Élysée, Secrétaire Général du Quai d’orsay et ancien ambassadeur de France en Chine, Lu Shaye, ambassadeur de Chine en France, et Joël Ruet, Président de The Bridge Tank.

Maurice Gourdault-Montagne, Cheng Guoqiang, maître de conférences à l’Université Tongji de Shanghai, Emmanuel Hache, chercheur à l’IFP Energies nouvelles (IFPEN), Jean-Claude Beaujour, vice-président de France-Amériques et membre du conseil d’orientation de The Bridge Tank, et Jean-François Di Meglio, président de l’Asia-Centre à Sciences Po Paris, étaient les principaux intervenants de la première session du séminaire de The Bridge Tank. Maurice Gourdalt-Montagne a insisté sur la nécessité pour la Chine de confirmer sa place dans le système international, notamment à travers les accords et structures eurasiatiques. Jean-Claude Beaujour a soutenu que la coopération sino-européenne était essentielle pour l’Union européenne, surtout dans le contexte d’une guerre commerciale et d’une méfiance sino-américaine. Jean-François Di Meglio a expliqué l’importance pour la Chine d’avoir plus confiance que le système international et les bénéfices qu’elle pourrait en tirer.

Le général (2s) Eric de la Maisonneuve, président de la Société de Stratégie, Zhao Chen, directeur de l’Institut de diplomatie européenne de l’Académie chinoise des sciences sociales, Justin Vaïsse, directeur général du Forum de Paris sur la paix, Deng Haochen, maître de conférences en sciences politiques à l’Université Fudan de Shanghai, et Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe, étaient les principaux intervenants de la deuxième session du séminaire de The Bridge Tank : « La Chine : quelles questions pour l’avenir ? ». Le général Eric de la Maisonneuve a soutenu que le renforcement de la coopération sino-française est un élément clé pour le développement économique de l’Afrique. Justin Vaïsse a affirmé que la Chine devait être un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité, notamment en ce qui concerne sa capacité à rassembler les États en une communauté capable de prendre des mesures importantes. Emmanuel Dupuy a ajouté que la coopération sino-française doit être le point de départ de la reconstruction du système international, ainsi que du renforcement du régionalisme dans les discussions internationales. 

Une conférence de presse avec Lu Shaye a eu lieu à la suite du séminaire de The Bridge Tank, citée notamment dans l’émission « 60′ Le Grand Journal » de CGTN. 

Déjeuner de travail sur l’actualité internationale autour de Maurice Gourdault-Montagne

Le 19 juin 2019, France-Amériques et The Bridge Tank, représentés par Jean-Claude Beaujour et Joël Ruet ont co-organisé un déjeuner de travail autour de Maurice Gourdault-Montagne, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, dans le cadre des « Entretiens transatlantiques ». 

Eric de Rothschild, Irina Bokova, Claire Martin, Anne-Sophie Bradelle, qui s’apprêtait à rejoindre l’équipe de l’Elysée, et Pierre Haski, journaliste de renom et président de Reporters sans frontières, figuraient parmi les invités de marque conviés par The Bridge Tank à ce déjeuner de travail.

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