World Internet Conference
La World Internet Conference a été co-organisée par l’Institut du développement durable de l’Académie chinoise des sciences le 23 novembre 2020. Le Bridge Tank a été invité à assister à cette conférence hybride, suite à son partenariat avec l’Institut.
Joël Ruet a participé à la séance d’inauguration de cet événement, avec une intervention sur le thème «Entre bien public et appropriation». Il y a fait valoir qu’Internet a fortement influencé la redéfinition de l’espace public, avec une place plus ou moins importante selon la définition civilisationnelle de l’espace public. Il a ajouté que la crise du COVID-19 a mis en évidence la question de plus en plus importante de la souveraineté des données, notamment dans les pays du Sud, ainsi que celle du cadrage, du transport et de l’articulation des contenus par les technologies. L’intelligence artificielle doit donc être considérée comme directement dépendante et liée à Internet, affectant tous les aspects de la vie de la biosphère et des espèces vivantes sur cette planète. Joël Ruet recommande donc une coopération multilatérale pour pouvoir préserver Internet comme un atout et non comme une menace.
Joël Ruet intervient au sujet du sommet du G20 sur CGTN
Joël Ruet a été interviewé dans l’émission du soir «Dialogue» sur CGTN pour commenter le sommet du G20, aux côtés de Qu Qiang, directeur adjoint de l’Institut monétaire international de l’Université Renmin de Chine, Eric Ding, épidémiologiste et chercheur principal de la Fédération des Scientifiques américains et Andy Mok, chercheur principal au Centre pour la Chine et la mondialisation. Joël Ruet a fait valoir que la coordination entre les membres de l’Union européenne était essentielle, notamment pour pouvoir discuter du changement climatique avec les États-Unis. Il a ajouté que le véritable test pour la production de vaccins serait la mesure de l’impact sur les populations des différents candidats vaccins. Il a ajouté que les États-Unis pourraient également réagir au moment choisi pour signer le partenariat économique global régional qui vient d’être signé entre les pays de l’ASEAN, la Chine, le Japon et l’Australie. Cet entretien a eu lieu le 21 novembre 2020.
Forum international de la finance 2020
Edmond Alphandéry, ancien ministre français de l’Économie et ancien président d’EDF, a participé à la réunion annuelle du Forum international de la finance 2020 au nom de la task force qu’il préside, Carbon Pricing in Europe. L’équipe de Bridge Tank, qui a contribué aux travaux de ce groupe de travail, a également participé à cet événement. Ce forum a permis aux experts de discuter de la mise en place d’un agenda commun entre l’Europe et la Chine concernant la tarification du carbone. Cet événement a eu lieu le 21 novembre 2020.
L’accord RCEP et l’Inde
Pranjal Sharma, membre du conseil d’orientation du Bridge Tank, a rédigé un article pour The Daily Guardian intitulé «RCEP and India: Between the lines» le 21 novembre 2020. Le RCEP est un accord commercial multilatéral entre les pays asiatiques, lancé par la Chine au cours de la Réunion ASEAN 2011. La Chine a l’intention d’utiliser cet accord, qui crée une coalition de partenaires commerciaux, pour contrer les influences américaines et européennes dans l’économie mondiale.
Dans cet article, Pranjal Sharma a fait valoir que l’Inde n’avait pas signé cet accord car elle était sceptique à l’égard des accords commerciaux régionaux impliquant la Chine. En effet, de nombreuses exportations chinoises bon marché ont gravement affecté un panel de secteurs dans de nombreux pays, tels que les produits d’ingénierie indiens. L’adhésion à un tel accord commercial pourrait nuire encore plus aux producteurs nationaux indiens. La décision de l’Inde de rester en dehors du RCEP est donc l’occasion pour le pays de développer sa propre compétitivité manufacturière, ce qui pourrait conduire l’Inde à devenir le nouveau rival mondial de la Chine.
Election présidentielle américaine – Quelles sont les perspectives mondiales? Point de vue de Jean-Claude Beaujour
Jean-Claude Beaujour, vice-président de la Fondation France-Amériques et membre du Conseil d’orientation du Brigde Tank, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français et président de la Fondation Prospective et Innovation, Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, Kanwal Sibal, ancien ambassadeur d’Inde en France, Alexandre Orlov, ancien ambassadeur de Russie en France, et André Chieng, président d’Asian European Trade, ont participé à un webinaire organisé par la Fondation Prospective et Innovation. Cet événement visait à recueillir les perspectives américaines, asiatiques et européennes sur les élections présidentielles américaines et leurs conséquences potentielles au niveau mondial. Ce webinaire a eu lieu le 20 novembre 2020.
Jean-Claude Beaujour a soutenu que le processus électoral et les institutions avaient été respectés lors de l’élection de 2020. Il a affirmé que l’élection de Joe Biden était principalement due au soutien des démocrates, mais aussi à la gestion de la crise du coronavirus par les Républicains ainsi qu’à une volonté de ne pas avoir Donald Trump comme président. Cependant, une partie importante de la population américaine a tout de même soutenu Donald Trump, mettant en évidence une division de la société américaine. Jean-Claude Beaujour a également affirmé que les priorités de Joe Biden, une fois qu’il sera officiellement président, seront axées sur des mesures de politique intérieure plutôt que sur le changement des relations transatlantiques, qui devra donc être un devoir européen.
Participation d’Irina Bokova à la conférence «Africa Industrialization Week 2020»
Irina Bokova, membre du conseil d’orientation du Bridge Tank et présidente du comité de développement durable de PhosAgro, a participé à la conférence en ligne «Africa Industrialization Week 2020» le 18 novembre 2020. Elle est intervenue dans le panel intitulé «The Future of Employment for Young Women and Men in Africa » : Accélérer la création d’emplois dans l’agriculture et l’agro-industrie dans le contexte de la crise post-COVID-19 ». Cette session s’est concentrée sur les outils pour créer de nouveaux emplois et réduire la pauvreté chez les jeunes Africains.
Irina Bokova a fait valoir que l’économie africaine avait besoin de développement et de soutien, en particulier pendant cette crise mondiale. L’un des principaux problèmes à résoudre prochainement est la dégradation des sols (qui concerne 40% des terres en Afrique, selon la FAO), liée à la pénétration de contaminants provenant des engrais utilisés par les agriculteurs locaux. Elle a souligné le partenariat entre la FAO et PhosAgro contre ce problème. Finalement, elle a encouragé plus de partenariats entre les gouvernements, les gouvernements internationaux, les laboratoires de recherche, les scientifiques, la société civile et le secteur privé pour atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Parmi les autres orateurs principaux de cette session figuraient Maria Semedo, directrice générale adjointe de la FAO, Josefa Sacko, commissaire de l’Union africaine pour l’économie rurale et l’agriculture, et Ronald Guendel, responsable mondial de la sécurité alimentaire et du plaidoyer chez Bayer AG.
Biden et la nouvelle diplomatie : L’Inde devra recalibrer sa stratégie en fonction des réalités mondiales changeantes
L’ancien ministre Yoginder Alagh, membre du Conseil d’orientation du Bridge Tank, a écrit un article dans l’Indian Express intitulé « Biden et la nouvelle diplomatie : L’Inde devra recalibrer sa stratégie en fonction des réalités mondiales changeantes » le 18 novembre 2020.
Dans cet article, il affirme que les interactions de la présidence Biden avec les institutions politiques, environnementales et mondiales auront des implications majeures pour l’Inde, notamment sur les forêts naturelles du Cachemire et les droits des Adivasis (tribus de peuplement indigène).
Les groupes de pression indiens sont toujours très actifs à Washington, qu’ils soient proches des démocrates (surtout ceux associés aux ONG de minorités) ou des partisans de Trump (représentant surtout les groupes Hindutva). Ces lobbyistes joueront un rôle clé dans la représentation et la défense des intérêts indiens, dans un contexte changeant qui affecte la relation américano-indienne ainsi que la place de l’Inde dans les relations internationales.
Les Entretiens du Bridge – être social-démocrate en Afrique
Entretien avec l’ancien Premier Ministre Martin Ziguélé, candidat à la présidentielle en Centrafrique. En conversation avec l’ambassadeur Stéphane Gompertz et Joël Ruet, Martin Ziguélé évoque l’exigence de justice sociale, la remise en ordre des finances publiques, les programmes de formation à la jeunesse, la souveraineté réelle de l’état face aux intérêts privés, les constitutions africaines, le covid…
Retrouvez l’interview de Martin Ziguélé autour des questions ci-dessous:
Retrouvez l’entretien sur notre chine YouTube:
1. Monsieur le Premier Ministre, vous êtes candidat à l’élection présidentielle centrafricaine du 27 décembre, contre, notamment, le président sortant Faustin Archange Touadéra et l’ancien général-Président François Bozizé. Quel sens donne-vous à votre candidature et quelle sont vos chances de l’emporter cette fois ?
2. Que signifie être un social-démocrate dans le contexte africain ? Comment concilier l’exigence de justice sociale et la volonté de remettre de l’ordre dans les finances publiques, comme vous vous y êtes attaché pendant votre primature entre avril 2001 et mars 2003 ?
3. Quel bilan faites-vous de l’Accord de paix en RCA du 6 février 2019 ? Comment peut-on mettre fin aux violences qui perdurent ?
4. La constitution centrafricaine limite le nombre de mandats présidentiels à deux. C’est le cas ailleurs mais deux dirigeants d’Afrique de l’ouest se sont récemment affranchis de cette règle. Qu’en pensez-vous ?
5. Quel jugement portez-vous sur les relations qu’entretient la RCA avec la Russie ? Je pense notamment à la forte présence du groupe Wagner. Un article de Jeune Afrique, en août 2019, avait pour titre : « Russie-Afrique : Centrafrique, le pays des Soviets ? »
6. L’épidémie de COVID-19 n’a pas été en Afrique le désastre sanitaire que beaucoup prédisaient. Mais ses conséquences économiques sont dramatiques. Comment le continent peut-il surmonter ce choc ?
7. Comment l‘Afrique peut-elle diminuer sa dépendance vis-à-vis des ressources naturelles ?
Intervention de Suresh Prabhu à la conférence «L’eau et l’assainissement pour tous: la lutte contre les pandémies»
Suresh Prabhu, membre du conseil d’orientation du Bridge Tank, a participé à la conférence en ligne «L’eau et l’assainissement pour tous: la lutte contre les pandémies», organisée en ligne par le mouvement social mondial Un monde partagé, le 12 novembre 2020. À cette occasion, il s’est adressé à plus d’un demi-million de personnes et a confirmé le soutien de l’Inde pour garantir l’eau potable, l’assainissement de base et l’hygiène à travers le monde. Il s’est engagé à représenter «les pauvres qui n’ont pas voix au chapitre et qui ne peuvent donc pas être entendus» et à se battre pour l’eau et l’assainissement pour tous.
Parmi les autres orateurs principaux figuraient Shah Chowdhury, co-fondateur et président de Pas à Pas Bangladesh et lauréat du prix AFS 2020 pour les jeunes citoyens du monde, et Jack Slim, fondateur de l’Organisation mondiale des toilettes et de l’initiative de la Journée mondiale des toilettes.