Les matériaux stratégiques sont omniprésents dans tous les secteurs pertinents pour l’économie verte et la transition énergétique. Concernant le cobalt, il doit sa visibilité actuelle à son utilisation croissante dans les technologies à faible émission de carbone, également appelées technologies vertes (énergies renouvelables et batteries rechargeables). Le cobalt est utilisé comme intrant dans les aimants des éoliennes, et pour la production des cathodes des batteries lithium-ion et nickel-métal-hydrure, qui sont ensuite incorporées dans les véhicules électriques ou hybrides. Dans le contexte actuel d’électrification de la mobilité, le cobalt est donc considéré comme un matériau stratégique. La production de cobalt est cependant l’un des premiers exemples de la répartition inégale des ressources de la planète, le métal étant extrêmement concentré dans un seul pays : la République démocratique du Congo (RDC), qui représente 70% de la production mondiale, et les réserves de la RDC sont contrôlées de manière substantielle par ce qui est désormais devenu un acteur incontournable de la chaîne de valeur du cobalt : la Chine.
Dans la continuité de notre travail analytique sur la stratégie chinoise vis-à-vis des matériaux stratégiques, tels que le cobalt, nous avons produit un rapport visant à étudier et comprendre comment la Chine s’est imposée sur la chaîne de valeur du cobalt, tant en amont qu’en aval, et a progressivement réussi à se construire un avantage comparatif, voire absolu. Ce rapport vise à mener une analyse combinée des stratégies qui ont été mises en œuvre tant par le gouvernement chinois que par les acteurs industriels afin d’acquérir cette position hégémonique sur la chaîne de valeur. Ces stratégies ont permis la constitution d’un écosystème chinois résilient et dominant autour de la chaîne de valeur du cobalt sur la scène internationale.
Lire notre rapport ici (en anglais)