The Bridge Tank a organisé en marge du Forum Economique Mondial de Davos un workshop international sur le thème : « Accélérer la ville intelligente – solutions de financement et gouvernance de projets pour les marchés émergents. »
Joël Ruet président du Bridge Tank, et Pranjal Sharma, membre du Board du Bridge Tank et contributeur à l’agenda du WEF, rédacteur en chef de Businessworld, ont réuni à Davos des décideurs pour un débat autour d’un déjeuner sur « l’accélération de la ville intelligente – solutions de financement et gouvernance de projet pour les marchés émergents», auquel ont participé Anand S Rao (Partner & Global AI Lead chez PwC), B.S.Kohli (Advisor to Chief Minister, Punjab Bureau of Investment Promotion), John Edge (Operating Partner Broadhaven Capital Partners), Jaime Malet (President,US-Spain Chamber of Commerce), Vijay Poonoosamy (Director International & Public Affairs QI Group),, Dominique Piotet (CEO UNIT.city), Susheel Koul (Executive MD Asia Pacific, Jones Lang LaSalle).
Notre point de départ était que les concepts de «villes intelligentes» sont discutés depuis longtemps mais qu’on ne les voit que peu émerger. Nous avons débattu de l’évolution des critères de financement des villes intelligentes; de leurs défis en constante évolution.
Tout d’abord, les contributeurs ont rappelé les enjeux de définition, allant de la simple conservation de l’énergie, de la nourriture ou de l’eau à une utilisation intelligente et généralisée des données, en passant par le développement des villes nouvelles, ou encore l’immobilier avec une communauté d’écosystème comprenant la formation des talents, etc.
Le deuxième enjeu a porté sur la gouvernance: comment décider, comment les financer? Quelles stratégies entre les nouvelles villes et la modification des villes existantes? Et comment ne pas oublier les villages intelligents? L’expérience rurale indienne a notamment été discutée, notamment les stratégies pour passer du diesel au solaire, généraliser les wifis et les comptes bancaires numériques, la gestion numérique des données de récolte pour les engrais.
Les participants des pays émergents ont été d’avis que l’on devrait partir des villages, puis étendre l’expérience vers des villes intelligentes; l’exemple du Pendjab a été mentionné, qui a commencé ses programmes au niveau du district, puis avec 3 villes intelligentes. L’expérience d’IFC en matière de numérisation dans le cadre du programme « Invest in Africa » a également été mentionnée comme un projet pilote réussi. Cependant, l’internet bon marché via les systèmes mobiles ne fait pas en soi une ville intelligente: il est intéressant de noter que la question de l’espace a été évoquée: l’intelligence ne concerne pas seulement la numérisation mais nécessite de l’espace: dans les villes déjà congestionnées, cela soulève de sérieuses préoccupations.
Les questions de la gouvernance publique et de la rentabilité privée ont été évoquées, et une large part de la conversation a été consacrée à la question de permettre aux citoyens de s’approprier la ville dans laquelle ils vivent.
Les «grappes d’innovation», avec l’exemple ukrainien cette fois, ont été mentionnées dans un tel esprit de regarder plutôt ce qui rassemble les gens, sans nécessairement impliquer le gouvernement.
Enfin, des pratiques économiques innovantes ont été mentionnées: non seulement l’introduction de la technologie, mais aussi la cohabitation, le partage de l’économie, etc., et, à la fin, une approche plus segmentée de l’économie circulaire, entre prime / masse peut devoir être envisagée.