En juillet 2021, le président de The Bridge Tank, Joël Ruet, économiste au CNRS, a rejoint David Foster sur la chaîne de télévision turque TRT World pour aborder l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les économies de la France et de l’Union européenne.
Comparant la pandémie aux crises précédentes, telles que le choc pétrolier de 1973 et la crise financière de 2008, M. Ruet a affirmé que l’économie française avait bien résisté à la pandémie, malgré une baisse de 13 % du taux de croissance trimestriel du PIB (contre -1 % en 2008 et -2 % en 1973). L’une des différences majeures avec les crises précédentes est que la pandémie n’a pas entraîné une destruction de richesse aussi importante que celle subie par l’économie mondiale lors de la crise financière de 2008, a fait valoir Joël Ruet.
Ce dernier a également salué la bonne gestion de la pandémie par la France sur le plan macroéconomique. Les réponses du gouvernement français et de l’UE ont été très différentes de celles de 2008, car elles ont été beaucoup mieux coordonnées, plus rapides et plus complètes.
Les mesures mises en place par la France en 2020 pour soutenir l’activité économique pendant la pandémie ont représenté 500 milliards d’euros. Celles-ci furent répartis entre dépenses réelles (régimes de chômage partiel, fonds de solidarité) et mesures de trésorerie (report des cotisations de sécurité sociale et des paiements d’impôts au plus fort de la crise). Une deuxième catégorie de mesures mises en œuvre par la France se trouve dans son plan de relance économique de 100 milliards d’euros pour 2021-2022.
Toutes ces mesures ont permis de protéger les citoyens français, puisque le pouvoir d’achat des ménages est resté le même entre 2019 et 2020. En outre, l’économie française a créé 41 000 emplois entre avril et juin 2021, soit 15 % de plus que la moyenne trimestrielle observée depuis 2009. La majorité des Français étant désormais vaccinée, le scénario le plus probable reste celui d’une forte reprise (soit une prévision de croissance de 6 % selon le président français Macron), la Commission européenne elle-même tablant sur une croissance de 4,8 % dans l’UE et la zone euro cette année (prévision du 7 juillet).
En conclusion, Joël Ruet a également noté que la pandémie a créé une opportunité pour une accélération de la transformation verte dans l’UE.