Journée mondiale de l’océan: vers une autre et coopérative « Indo-Pacifique »?

Rapport spécial par The Bridge Tank et l’AFD : Partage des connaissances, expériences et outils de l’économie bleue, l’exemple du Golfe du Bengale

POURCHASSER LE CÔTÉ ÉCOLOGIQUE ET SOCIAL DE L’INDO-PACIFIQUE

On observe une tendance globale à se focaliser sur l’Indo-Pacifique, en mettant principalement l’accent sur les aspects sécuritaires et diplomatiques. Pourtant, face à l’évolution pessimiste du changement climatique et des systèmes océaniques, les notions de développement et de protection d’écosystèmes uniques doivent être au cœur des débats dans une région stratégique, dont les rivages accueillent des centaines de millions de personnes, comme le Golfe du Bengale.

A l’occasion de la journée mondiale de l’océan le 8 juin, The Bridge Tank et l’Agence Française de Développement (AFD) ont le plaisir de partager un rapport spécial sur l’essor et le suivi positif de l’économie bleue dans le Golfe du Bengale, avec un focus tout particulier sur le Bangladesh, l’Inde et le Sri Lanka.

Ce rapport est le résultat d’un effort collaboratif d’un an avec les acteurs clés du secteur de l’économie bleue au cours de trois ateliers interactifs avec ceux-ci.

ORIGINE, MOTIVATION ET CONCLUSIONS DU RAPPORT

L’économie bleue est très débattue par les décideurs politiques. Cependant, elle ne recueille guère de consensus scientifique sur sa définition ou le périmètre de ses enjeux, ni en sciences physiques ni en sciences sociales. Pourtant, elle existe, et il est rare que ses acteurs de fait fassent l’objet d’une enquête ou d’une écoute systématique et qu’ils fassent l’objet d’un rapport accessible.

Nous avons créé un espace de dialogue et rassemblé un catalogue de bonnes pratiques :

  • Dans un contexte où l’économie bleue est aussi l’autre facette des préoccupations sécuritaires autour de la notion de position « Indo-Pacifique », nous avons voulu offrir un espace ouvert et de confiance de parole informée à travers les géographies de l’Asie du Sud et de la France.
  • Le développement sur des ressources partagées doit commencer par des données partagées. En recueillant l’expertise des acteurs locaux, nous avons souhaité leur donner la parole pour participer à la prise de conscience globale des enjeux océaniques. Leur contribution a dévoilé un trésor de compétences et de volontés, qui est à l’origine de notre rapport. Les premières coopérations auxquelles notre exercice a abouti, laissent espérer la possibilité de créer et de gérer conjointement des systèmes de données pour sauvegarder les ressources halieutiques et côtières, développer des infrastructures durables et des connaissances scientifiques régionales. Si tant est qu’il y ait une leçon à retenir, c’est que les centres locaux ont plus de compétences et de connaissances scientifiques sur leur zone tropicale que les organisations mondiales, et que ces dernières peuvent certainement apprendre beaucoup des premiers sur l’avenir des océans mondiaux.

L’objectif principal de la Journée mondiale de l’océan est de sensibiliser un public plus large aux actions collectives. En partageant notre travail, nous souhaitons participer à cette action collective en faveur de la santé des océans et de leurs ressources, et renforcer l’élan mondial en faveur de la protection d’au moins 30 % de nos terres, eaux et océans d’ici 2030 (30×30). 

Lisez notre rapport ici.

À propos des auteurs : The Bridge Tank est un think tank international, à but non lucratif et indépendant, spécialisé dans les économies émergentes et affilié au G20, les industries mondiales, le développement durable et les biens publics mondiaux, partenaire de l’aide bilatérale française dans cette série d’ateliers. L’AFD finance, soutient et accélère les transitions vers un monde plus juste et plus durable. Cette collaboration s’inscrit dans le cadre de la réflexion stratégique et des interventions de l’AFD en matière de développement et de financement dans la région.

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