Les visites d’État de Xi Jinping en Italie et en France du 21 au 26 mars 2019 ont constitué une étape importante dans l’expansion vers l’ouest des « nouvelles routes de la soie » (Belt and Road Initiative, BRI). L’un des éléments clés de cette visite a été la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement italien, selon lequel l’Italie prendrait activement part à la BRI. L’Italie était alors le premier pays d’Europe occidentale et la première puissance du G7 à manifester un intérêt aussi marqué pour la Belt and Road Initiative.
Joël Ruet a participé à l’émission Dialogue de CGTN pour commenter cette signature, en compagnie de Michele Geraci, sous-secrétaire d’État italien au ministère du développement économique, chargé du commerce international et des investissements directs étrangers. Dans un contexte de signature très commentée par les autorités italiennes et d’absence de signature tout aussi commentée par les autorités françaises, Joël Ruet a souligné que les investissements et les échanges entre la France et la Chine restaient très supérieurs à ceux de l’Italie. Il a ajouté que, du point de vue européen, la priorité n’était pas de signer un accord BRI, mais d’avoir des engagements économiques concrets.
Lors de la visite d’État de Xi Jinping en France, le pays hôte a également innové sur le plan institutionnel en invitant la chancelière allemande Angela Merkel ainsi que Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, à rencontrer les chefs d’État chinois et français. Cela a mis en évidence le point de vue commun de l’UE concernant la diplomatie avec la Chine, en particulier dans le contexte d’une signature unilatérale par l’Italie.