Le 14 septembre dernier a eu lieu le sommet entre la Chine et les dirigeants européen envers un accord sur l’investissement. Qu’implique le timing de cette annonce quant au dialogue pour le climat? Comment se placer dans un dynamisme d’écologie verte et un terrain d’entente pour donner accès à ces technologies vertes dans tous les pays? Quelles opportunités pour les entreprises, les industries, dont le but premier est de créer de la valeur.
Wen Cui-Pottier, Guillaume Henry, Zhao Wei et Nicolas Imbert ont débattu de ces enjeux.
Il en ressort la nécessité du droit dans une perspective d’innovation et de transition :
- Chaque règle de droit peut faire l’objet d’une analyse écologique. Il faut améliorer les règles de droit existantes en les plaçant sous le prisme écologique.
- 1% des brevets de technologies vertes sont déposés en Afrique et 3% en Amérique Latine. Plus que le brevet, la cause de la fracture technologique pays développés-émergents est le savoir-faire qui fonde l’innovation.
- Il faut inciter les multinationales à collaborer car 70% des brevets sont déposés par des grands groupes qui possèdent des réseaux transfrontaliers importants et sont les plus efficaces dans l’implémentation des technologies et savoirs dans les pays où ils sont présents.
Il en ressort également que la Chine s’appuie sur une base industrielle compétitive et attractive pour développer son industrie verte. Verdir une économie, c’est changer son industrie.
- La Chine s’appuie sur une ambition à trois étages interactifs : le gouvernement central, la participation active des localités, et les investissements des entreprises chinoises.
- Les entreprises chinoises sont dans une optique de stratégie ambitieuse et se positionnent en amont et en aval de la supply chain. Elles sont aussi présentes sur les marchés extérieurs.
- La Chine et l’Europe doivent entrer dans une collaboration compétitive. Aujourd’hui, les entreprises chinoises et européennes en réalité collaborent alors que les gouvernements sont en confrontation.
Enfin deux tendances se complètent : 1) « How dare ? de G. Thunberg qui souligne le manque d’investissements concrets des pays développés pour le développement verte et 2) beaucoup d’initiatives sectorielles efficaces et agiles au niveau local.
Est-on dans une logique de license to cooperate ou d’une économie grise à réinventer ? Entre développement vert et civilisation écologique émerge l’idée d’une possible co-construction avec une vision réaliste de la résilience.